Mercredi 11 mars 2020 dernier, se sont tenues les 2èmes Assises du Saint-Marcellin IGP, à Saint-Marcellin.
Des assises orientées sur la certification environnementale dans le contexte de la loi EGALIM.
Les Assises du Saint-Marcellin IGP, rendez-vous de la filière
Près de 40 éleveurs laitiers, producteurs fermiers et transformateurs, se sont réunis lors de ses assises organisées par le Comité pour le Saint-Marcellin IGP (CISM).
Pour rappel : le CISM, association et organisme de défense et de gestion (ODG), assure au quotidien le suivi de l’IGP Saint-Marcellin.
Ces principales missions :
- La promotion du Saint-Marcellin IGP
- Le suivi et l’amélioration de la qualité
- La gestion de l’IGP (Indication Géographique Protégée)
- La pérennisation de la production régionale
La première partie de l’après-midi des Assises du Saint-Marcellin était consacrée à la séance d’assemblée générale.
Assemblée générale
Les chiffres clés de la filière ont évoqués publiés.
- Nombre de communes sur la zone IGP : 274 (185 en Isère, 76 dans la Drôme, 13 en Savoie)
- Nombre de producteurs laitiers : 138 (principalement en Isère)
- Nombre de transformateurs <30T : 10
- Nombre de transformateurs >30T : 5
La collecte totale de lait en 2019 s’élève à 41,5 millions de litres.
Les ventes de Saint-Marcellin en 2019 comptabilisent 2 618 tonnes de fromages vendus. La crise du printemps a ralenti la demande. Les mois d’octobre, novembre et décembre restent les plus importants en volume.
Le CISM a voté les cotisations 2020, incluant la révision des coûts des contrôles des organismes certifiés indépendants.
Le bilan des actions réalisées en 2019 a été présenté :
- suivi des marchés et bilans à la filière (panels CISM, panels distributeurs CNIEL SINAPS, relevés des prix par AFTALP)
- actions sur la qualité des laits et des fromages (formations IDELE et ADICE, accompagnements Michel Lepage, création de profils sensoriels avec Agro Sens)
- communication interne et externe (création des Assises du Saint-Marcellin, lancement de la Lettre d’information, réseaux sociaux, relations presse, programme ambassadeurs, partenariat 750g.com…)
Sur l’ensemble des ces axes, le résultats et retours sont positifs. L’effort se poursuit pour fédérer l’ensemble de la filière et la promouvoir au grand public.
Interventions du CNAOL et du CIGC
Afin de comprendre les nouvelles attentes sociétales en matière d’environnement et le positionnement des signes officiels de la qualité dans le contexte de la loi EGALIM, le CISM a fait témoigner deux professionnels du secteur laitier. Jean Charef, chargé de projet Environnement au CNAOL, et Philippe Vivot, Vice-Président du Comité Interprofessionnel de Gestion du Comté (CIGC).
C’est une conséquence de la loi Egalim : à l’horizon 2030, les cahiers des charges de signes officiels de qualité et d’origine devront intégrer une obligation de certification environnementale. La question du niveau d’exigence n’est pas encore tranchée mais pourrait atteindre le plus haut degré, la mention Haute valeur environnementale (HVE).
Le défi tient à ce que les IGP, comme le Saint-Marcellin, sont des démarches liées au savoir-faire et au territoire. Le lien avec l’environnement n’est pas directement établi. Le CNAOL (Conseil National des appellations d’origine laitières) conduit une profonde réflexion sur la convergence des AOP/IGP avec les attentes environnementales.
Les intervenants ont exposé les solutions qui s’offrent aux producteurs laitiers pour réussir cette démarche. Nous vous les détaillerons prochainement.
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